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DANS LES MÉDIAS
| | La voix - 22 Octobre 2014Prendre soin de soi - une socio-esthéticienne à l'épicerie solidaire de Belleville Une socio-esthéticienne est intervenue à l'épicerie sociale "La Passerelle Berrichonne" de Belleville-sur-Loire durant deux jours. Deux journées "test", bien accueillies par les bénéficiaires qui ont pu prendre soin d'elles. Prendre soin de soi - une socio-esthéticienne à l'épicerie solidaire de BellevilleUne socio-esthéticienne est intervenue à l'épicerie sociale "La Passerelle Berrichonne" de Belleville-sur-Loire durant deux jours. Deux journées "test", bien accueillies par les bénéficiaires qui ont pu prendre soin d'elles. |
| | Les Nouvelles Esthétiques - décembre 2014Socio-esthétique CODES : pour allier professionnalisme et humanisme Association pionnière et experte de la socio-esthétique depuis 1978, le CODES a pour vocation à la fois la promotion de la discipline et la formation au titre d'État.Chaque année, une quarantaine de stagiaires se forment au CODES. Socio-esthétique CODES : pour allier professionnalisme et humanismeAssociation pionnière et experte de la socio-esthétique depuis 1978, le CODES a pour vocation à la fois la promotion de la discipline et la formation au titre d'État.Chaque année, une quarantaine de stagiaires se forment au CODES. Accessible aux professionnel(le)s titulaires d'un diplôme d'État d'Esthétique, du CAP au BTS, avec au minimum deux ans d'expérience, cette formation s'adresse aux personnes motivées par l'envie de pratiquer l'esthétique autrement : pour des personnes fragilisées et au sein d'équipes pluridisciplinaires (médicales ou médico-sociales). «Le métier de socio-esthéticienne séduit de plus en plus de personnes mais n'est pas socioesthéticienne qui veut. Au-delà d'une véritable expertise en esthétique-cosmétique, il faut pouvoir développer des compétences clefs comme le sens de l'écoute et une véritable capacité d'adaptation. Une fois diplômées, les socio-esthéticiennes seront amenées à travailler dans plusieurs établissements et auprès de publics très différents. C'est toute la richesse du métier mais aussi sa difficulté» explique Marie-Aude Torres Maguedano, Directrice du CODES.
UNE FORMATION EN LIEN ÉTROIT AVEC LE TERRAIN
Dispensée deux fois par an, la formation du CODES est organisée avec un système de semaines en alternance afin de permettre aux stagiaires de maintenir une activité professionnelle pendant toute la durée de la formation (17 semaines, soit 602 heures) non consécutives sur 10 mois). Les points forts de la formation de socio-esthétique du CODES sont :
- L'expertise professionnelle et pédagogique du CODES qui a créé la formation de socio-esthétique en France, au Japon et a conçu un programme spécifique au Maroc en 2014 pour permettre le développement de la socioesthétique en cancérologie. - L'alternance entre théorie et pratique qui permet aux 20 élèves de chaque session d'être confrontées de façon progressive aux exigences du terrain tout en bénéficiant d'un encadrement de qualité. De même, la diversité des lieux de formation (Tours, Paris et divers centres hospitaliers ou sociaux en France) permet de développer la capacité d'adaptation indispensable à la pratique du métier.
- Son ancrage dans les milieux médicaux et sociaux grâce à l'ensemble des intervenants qui dispense la formation. Professionnels en exercice, référents dans leur spécialité, les intervenants du CODES sont en prise directe avec le terrain. - L'adaptation constante de la formation en fonction des besoins du terrain. Quelques exemples :
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2001 : création d'un module social de 15 jours pour permettre aux professionnels de socio-esthétique d'intervenir auprès des publics en difficulté sociale,
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2010 : création d'un module sur le handicap,
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2013 : création d'un module pour avoir des bases de conseil en image adaptées à la socio-esthétique.
Pour la rentrée de janvier 2015, le coût de la formation est de 4 800 euros (possibilités de prise en charge au titre de la formation professionnelle).
UNE EXIGENCE DE QUALITÉ RECONNUE PAR L'ÉTAT
Le CODES est convaincu de la nécessité de la professionnalisation en socio-esthétique, à la fois pour un plus grand bénéfice pour les patients et personnes en souffrance mais aussi pour une réelle reconnaissance des autres professionnels. Son exigence de qualité pédagogique lui a permis d'obtenir dès 1984 l'homologation du titre de «socio-esthéticienne» par l'État français. Depuis 2007, le titre est désormais inscrit au Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP).
L'exigence de qualité s'applique également à la sélection des candidates (taux de sélectivité à l'entrée de 30%) et est portée ensuite au quotidien par les professionnel(le)s en exercice à travers toute la France.
En effet, en 35 ans, le CODES a formé plus de 1 300 professionnelles qui constituent un réseau d'anciens élèves fort et dynamique sur l'ensemble du territoire français.
UNE PROMOTION DYNAMIQUE DE LA DISCIPLINE
Si au quotidien ce sont les socio-esthéticiennes qui assurent dans toute la France une promotion dynamique de leur métier, le CODES s'applique à faire connaître cette discipline en France et à l'international.
Dans cet objectif, l'association a noué des partenariats de qualité, que ce soit depuis 15 ans avec L'Oréal qui finance un certain nombre de postes au titre du mécénat ou depuis 2013 avec La Ligue contre le Cancer afin de renforcer la pratique de la socioesthétique en tant que soin de support partout en France.
De plus, depuis 2012, l'association organise chaque année le Congrès National de Socio-Esthétique à l'Institut Pasteur de Paris. Accueillant près de 400 personnes, ce congrès permet à travers des tables rondes de réflexion et la mise en avant de bonnes pratiques professionnelles de prouver toute la pertinence de cette discipline dans la prise en charge des personnes fragilisées.
La prochaine édition aura lieu le 3 avril 2015.
www.socio-esthetique.fr |
| | Causette - décembre 2014Les racines du mal L’affaire a fait grand bruit. Il y a quelques mois, l’ex-première dame accusait François Hollande de surnommer les pauvres les « Sans-Dents ». Au-delà de la (prétendue) mauvaise blague reprise bouches en chœur, qui sont les édentés de notre Les racines du malL’affaire a fait grand bruit. Il y a quelques mois, l’ex-première dame accusait François Hollande de surnommer les pauvres les « Sans-Dents ». Au-delà de la (prétendue) mauvaise blague reprise bouches en chœur, qui sont les édentés de notre société ? « Causette » a mené l’enquête. Qui sont-ils, ces “ sans-dents.' prétendument cités par notre président ? Ceux que la société ignore. Les pauvres, les toxicos, les SDF, les précaires en tout genre, les migrants, les détenus, les ados en déroute, les vieux sans-le-sou et les accidentés de la vie. Ce sont ces hors-normes qui, de plus en plus, à mesure que la crise ronge le pays, peuplent les marges et vivent sans quenottes.
Eux, Gisèle Dambuyant Wargny', maître de conférences en sociologie à l'université Paris XIII, spécialiste de la précarité, les connaît bien: « Les édentés sont ceux qui cumulent les difficultés. C'est ce que j'appelle les "sans". Sans travail, sans logement, sans amis, sans famille. Et, effectivement, bien souvent, sans dents. Il s'agit de personnes inscrites dans de forts processus de désocialisation. Quand on vit dans des conditions d'extrême précarité, le corps devient une ressource en soi, ultime, qui va être surexploitée et très vite dégradée. Les premières victimes, ce sont les dents. » «Le miroir de soi n'existe plus », confirme Sylvie Marini, qui travaille auprès des précaires depuis plus de vingt ans. Avec eux, elle pratique la socioesthétique, une discipline qui vise à redonner confiance aux plus fragiles grâce aux soins du corps.
En raison de son coût, 28 % des Français ont déjà renoncé à une consultation chez le dentiste ou l'ont retardée de plusieurs mois (+ 5 points par rapport à 2007). Un chiffre qui grimpe à 32 % pour l'achat de prothèses dentaires2. L'écart se creuse encore plus selon les territoires. Ainsi, en 2010, 10,9 % des résidents de zones urbaines sensibles (ZUS) déclaraient avoir totalement renoncé à des soins dentaires pour raisons financières, contre 7, 7 % pour les résidents des autres quartiers3.
Comment, en 2014, dans un pays développé tel que la France, où le système de soins est l'un des meilleurs au monde, peut-on se retrouver sans dents? « Dans certains milieux, où la priorité est la survie, le dentiste est superflu », explique Sylvie Marini. « Chez les précaires, on ne va chez le dentiste que quand on a mal. Parfois, certains patients n'ont pas fait de détartrage depuis vingt ans. Or; quand on a mal, c'est déjà trop tard », déplore Éric-Nicolas Bory, chirurgien-dentiste et président de l'association Sohdev (Santé orale, Handicap, Dépendance et Vulnérabilité). Après, c'est le cercle vicieux. « Les dents, ça ne se rattrape pas. Quand elles nous arrivent, les bouches sont trop abîmées, on n'a pas d'autre choix que d'extraire. Or, les prothèses fixes sont extrêmement chères et très peu remboursées », explique le dentiste. « Depuis cinq ans, la pauvreté augmente. Les dispensaires et autres structures où l'on peut se faire soigner gratuitement sont saturés. C'est le Moyen Âge... », s'insurge Sylvie Marini, qui travaille avec des toxicomanes et des personnes en réinsertion. Parfois, certains ont droit à des dentiers, mais c'est loin d'être la panacée. Ils ne tiennent pas, font mal, d'autant plus quand les gencives ont été détériorées par les infections. « Et, à cause de ces vies d'errance, les prothèses mobiles sont souvent perdues", ajoute-t-elle.
Chez les toxicomanes, les substances elles-mêmes font des ravages, entraînant une absence de salivation néfaste. Même chose avec les psychotropes. Karine Mounereau, socioesthéticienne à Nantes (Loire-Atlantique), travaille entre autres avec des ados en Mecs (maisons d'enfants à caractère social). Elle pointe le rapport très problématique des jeunes avec le sucre. Sa consœur Sylvie Marini et le dentiste Éric-Nicolas Bory font le même constat alarmant. « Outre le fait qu'on les ait très peu emmenés chez le dentiste, ces ados, qui sont ballottés de familles d'accueil en foyers, ne boivent que du soda. L'eau, ils ne connaissent pas. Ajoutez à ça le tabac et les drogues pour certains, les dégâts sont catastrophiques, assure Karine Mounereau. J'ai vu des enfants avec des abcès. Seule solution: enlever deux dents. À 15 ans, c'est rude. » Cette année, lors de son opération de prévention Soli' Sourire, le docteur Bory prévoit de mettre l'accent sur la consommation de sucre chez les enfants de migrants. «À leur arrivée en France, le changement d'alimentation fait des ravages », explique-t-il. Tous les acteurs de terrain pointent donc la nécessité absolue de mettre l'accent sur la prévention. Pas de bol, le dispositif MT Dents, qui vise à enseigner aux élèves de 6 à 18 ans les bons réflexes de l'hygiène bucco-dentaire et leur permet de bénéficier d'un examen gratuit chez le dentiste, vient d'être supprimé (voir Causette #50).
Autre raison, et non des moindres, de la perte de dents chez les plus fragilisés: la peur du dentiste. «C'est une terreur irrationnelle, fondée sur des rumeurs, des "on-dit", une mythologie de l'inconnu selon laquelle on y subirait des souffrances atroces. Le fantasme fonctionne à plein régime », assure Karine Mounereau. Du coup, tout le monde attend l'abcès. Et les édentés, comment le vivent-ils? Mal, évidemment. « C'est un sujet totalement tabou », témoigne Karine Mounereau, qui n'hésite pourtant pas à l'aborder au cours de ses ateliers. La honte est immense. «Ce sont des gens qui ne lèvent pas la tête, n'osent plus sourire et, du coup, se replient sur eux », ajoute-t-elle. L'absence de dents exclut encore un peu plus ceux qui le sont déjà. « Allez trouver un emploi; sans dents! » s'insurge Sylvie Marini. « C'est extrêmement suspect, ça trace une histoire tragique, un parcours de précarité... C'est un énorme handicap visible, insupportable à constater autant pour la personne qui le vit que pour celle qui la regarde », explique Gisèle Dambuyant-Wargny. « Par désespoir, j'ai vu des gens boucher les trous avec des bouts de coton », raconte le docteur Bory. Et puis, bien sûr, cela renvoie à la vieillesse et à la mort. « C'est très difficile d'accepter que le corps se dégrade. Surtout quand on n'a plus que ça. L'étape d'après, symboliquement, c'est la disparition », analyse Gisèle Dambuyant-Wargny.
Pour limiter la souffrance et redonner espoir, les socioesthéticiennes font de leur mieux. «Je leur apprends à se faire des massages de la mâchoire et de la gymnastique faciale pour éviter l'affaissement des tissus. J'apprends aux femmes à se maquiller la bouche et, surtout, j'explique comment mettre en valeur d'autres aspects du visage pour détourner l'attention, raconte Sylvie Marini. Nous sommes leur miroir bienveillant... »
Sarah GANDILLOT
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| | NationaleLa Légion d’Honneur pour le Président du CODES Mme Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes a remis les insignes de Chevalier de la Legion d’Honneur au Professeur Le Floch, cancérologue, le vendredi 5 décembre 2014. La Légion d’Honneur pour le Président du CODESMme Marisol Touraine, Ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des Femmes a remis les insignes de Chevalier de la Legion d’Honneur au Professeur Le Floch, cancérologue, le vendredi 5 décembre 2014. Le Professeur Olivier Le Floch a créé à Tours en 1981 l’un des premiers services de radiothérapie orienté vers la prise en charge globale du patient en transposant à la France les concepts mis en oeuvre par le département de Radiothérapie, au Stanford University Hospital Medical Centre (Californie), où il a complété sa formation postdoctorale.
Ce service est devenu le service de Radiothérapie du Centre de cancérologie Henri Kaplan créé en 2003 du CHU de Tours. Olivier Le Floch a été précurseur des Réunions de Concertation Pluridisciplinaires (RCP), un acquis récent des « Plans Cancer ».
Le Professeur Olivier Le Floch a montré tout au long de sa carrière de médecin un humanisme, guidé dans toutes ses actions par une éthique personnelle où l’attention à l’autre, le professionnalisme et le sens du service public prend tout son sens.
En s’engageant auprès de la Ligue Contre le Cancer, et au CODES « Cours d’Esthétique à option humanitaire et sociale », en tant que Président, Olivier Le Floch continue à œuvrer dans le sens de l’intérêt des malades.
Olivier Le Floch se déclare «très honoré d’avoir obtenu cette distinction. Cela vient récompenser une carrière hospitalo-universitaire de plus de quarante ans. Cette reconnaissance, je la dois à ma famille, à mes maitres, à mes collaborateurs et à tout le personnel du service qui a accompagné cette aventure médicale, scientifique et humaine ». Et d’ajouter « Je suis enthousiasmé par les projets d’avenir, en particulier par le développement au sein du service des nouvelles technologies en radiothérapie; par la recherche fondamentale en cancérologie soutenue par les donateurs des comités des 4 régions du Grand Ouest de la Ligue contre le Cancer ; sans oublier l’amélioration du confort des malades grâce au développement des soins de support,en particulier les soins esthétiques spécifiques»
Olivier le Floch, né le 2 juin 1940, à Equeurdreville dans le nord Cotentin
- Professeur émérite de Cancérologie et Radiothérapie – Université François Rabelais – Tours
- Ancien Chef de Service de la Clinique d’Oncologie et Radiothérapie – Centre Henry S. Kaplan – CHRU de Tours
- Vice Président de la Ligue Contre le Cancer, Comité d’Indre et Loire
- Président du Conseil Scientifique Inter Régional du Grand Ouest de La Ligue Contre le Cancer
- Président du « Cours d’Esthétique à option humanitaire et sociale » (CODES) – CHRU de Tours |
| | Jactiv Ouest-France - 06/12/2014Socio-esthéticienne, Sophie choie les patients dyalisés Depuis un an, Sophie Guillemin prodigue ses soins aux patients insuffisants rénaux de l'hôpital Jacques-Monod, à Flers. La seule à exercer dans ce service en Basse-Normandie. Socio-esthéticienne, Sophie choie les patients dyalisésDepuis un an, Sophie Guillemin prodigue ses soins aux patients insuffisants rénaux de l'hôpital Jacques-Monod, à Flers. La seule à exercer dans ce service en Basse-Normandie. Socio-esthéticienne, Sophie choie les patients dyalisés.
Sophie Guillemin prodigue ses soins à Philippe Errard pendant sa dialyse. © Ouest-France
Depuis un an, Sophie Guillemin prodigue ses soins aux patients insuffisants rénaux de l'hôpital Jacques-Monod, à Flers. La seule à exercer dans ce service en Basse-Normandie.
« À chaque fois que je la vois arriver, c'est un peu comme un rayon de soleil ». Pour Michel Prod'homme, insuffisant rénal, les soins de Sophie Guillemin l'aide à mieux supporter ses séances de dialyse. « J'ai le droit à des massages du pied et de la main tout en discutant de tout et de rien. Cela me rendait plus léger dans le corps et dans la tête », poursuit-il.
Cela fait un an maintenant que la socio-esthéticienne parcourt les chambres des patients hémodyalisés de l'hôpital Jacques-Monod, à Flers, pour prodiguer ses soins esthétiques. Modelages des pieds à la tête, soins du visage ou encore manucure, la socio-esthétécienne s'adapte à leurs envies. La jeune femme de 31 ans y passe « deux à trois heures par semaine » car elle doit aussi jongler avec le service d'oncologie dans lequel elle a débuté son activité, en mai 2011.
« En tout, je m'occupe de près 150 à 200 patients dans l'établissement, précise Sophie Guillemin. Et j'essaye de voir les patients au moins une fois par mois. » Les séances durent « en moyenne entre 30 et 45 minutes. » Un temps court mais efficace pour oublier le temps de quelques minutes l'ambiance parfois froide de l'hôpital.
« Retrouver une belle estime de soi »
« Cela me détend et surtout ça aide à passer le temps », confie Philippe Errard sur son lit. Car une dialyse, opération qui permet de filtrer le sang des patients dont les reins ne fonctionnent plus correctement, dure en moyenne six heures. Le plus dur pour les dialysés, c'est de tuer le temps. « C'est simple, soit on dort, soit on discute », lâche Jean Hémery qui effectue trois dialyses par semaine. Et pour moi qui étais sujet aux crampes, les modelages de Sophie m'ont vraiment soulagé. »
Pour la socio-esthéticienne, voir les malades « retrouver une belle estime de soi malgré la maladie », est la plus belle des récompenses. C'est ce qui l'a motivé à travailler dans le domaine médical alors qu'elle tenait un poste d'esthéticienne en parfumerie. « J'ai vu des clientes atteintes de cancer qui perdait leurs cils, leurs cheveux et qui avait une peau dégradée. J'étais parfois démunie mais je me disais qu'il était possible de les aider à garder une belle expression du visage. »Sophie Guillemin entame alors une formation de huit mois au Codes, école pionnière dans la socio-esthétique, basée à Tours.
20 000 € par an
Xavier Viollet, trésorier de Pallia, association de soins palliatifs à domicile a eu un déclic lorsque la jeune femme est passée en stage dans la structure. « Grâce à ses soins, une patiente a de nouveau osé se regarder dans la glace. » Il la recommande alors à l'hôpital Jacques-Monod qui s'attache, à mi-temps, les services de la socio-esthéticienne dans la cellule cancérologie. L'idée fait son chemin jusque dans le service de dialyse qui souhaite expérimenter la pratique.
Pallia, qui emploie la socio-esthéticienne, obtient les fonds nécessaires (environ 20 000 € par an) pour l'embaucher à plein-temps. Grâce au soutien financier de la Ligue contre le cancer, l'Agence régionale de santé et de la Fnair de l'Orne (Fédération nationale d'aides aux insuffisants rénaux), les « douces mains » de Sophie Guillemin continueront à apporter du bien être aux patients dialysés en 2015.
Maxime HUTEAU.
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